La numéro 2 des Canadiens de Montréal
La plupart du temps dans l’ombre, une femme fait sa place chez le Canadien de Montréal dans une fonction des plus importantes.
France Margaret Bélanger occupe le poste de vice-présidente exécutive et cheffe des affaires commerciales au sein de la formation montréalaise. Elle a raconté son parcours ainsi que les mandats qu’elle doit accomplir lors d’une généreuse entrevue accordée à Jean-Charles Lajoie, vendredi.
Si elle a officiellement décidé de joindre l’équipe en 2013, son histoire avec le Canadien remonte à bien plus longtemps.
«En 2001, j’étais une jeune avocate chez Stikeman Elliott et on a fait la transaction lorsque George Gillett a fait l’acquisition du Canadien. À partir de ce moment, j’ai toujours été associée à l’équipe puisque c’était un client qu’on représentait. Éventuellement, en 2009, George a procédé à la vente du Canadien au groupe de Geoff Molson. J’avais alors plus d’expérience et c’est moi, avec une équipe de chez Stikeman, qui a procédé à la vente.»
C’est donc à partir de ce moment que France Margaret Bélanger a commencé à développer des liens avec le président du Canadien. Ce dernier a réussi à la convaincre de se joindre à temps plein à son équipe quelques années plus tard.
«Nous nous sommes rencontrés, alors que je menais les négociations au niveau de la vente en 2009. J’agissais pour le vendeur et il était représenté par des avocats, car il achetait. Le processus a duré plusieurs mois et on a donc eu la chance d’échanger et d’apprendre à se connaître. Plusieurs années plus tard, il m’a téléphoné pour voir si je voulais me joindre à l’équipe.
«Mais dans l’intervalle, une fois que la vente avait été complétée et que George Gillett n’était plus notre client, j’avais été voir Geoff Molson pour lui dire qu’il devrait nous faire confiance chez Stikeman Elliott. On était au courant de tous les dossiers qui concernaient l’équipe et Geoff avait accepté de nous confier certaines tâches. Lorsqu’ils m’ont approchée, j’ai décidé de faire le saut et je n’ai jamais regretté.»
Reconnaissante
En ce qui concerne le fait de faire sa place en tant que femme dans un milieu où la grande majorité des postes sont occupés par des hommes, la native de Matane a remercié son patron qui est sensible à la question.
Celle qui est impliquée au sein du conseil exécutif pour l’inclusion dans la LNH remarque également une belle ouverture de la part de Gary Bettman ainsi que des autres propriétaires.
«Homme ou femme, je peux vous dire que tout le monde veut gagner. Je n’ai jamais fait de cas avec ça. Ce n’est pas quelque chose à quoi je pense. J’arrive au bureau et je m’occupe de faire mes affaires. Ça prend quelqu’un qui ouvre la porte. À ce niveau, le mérite revient à Geoff. Je ne suis pas la seule.
«Plusieurs femmes occupent des postes importants dans l’organisation. On n’est pas là parce qu’on est un homme ou une femme, on est là parce que nous sommes capables de faire le travail. Au niveau de la LNH, il y une réelle motivation de faire avancer les choses.»