Virage santé: elle a perdu 70 livres durant la pandémie
Si la pandémie a affecté défavorablement les habitudes de vie de plusieurs, d’autres en ont profité pour mieux manger et bouger plus ! C’est le cas de Mélanie Blanchard qui a perdu 70 livres durant cette année de Covid-19 !
Mélanie, quelle est ton histoire de poids ?
Ma prise de poids a débuté quand je me suis cassé la hanche en 2005. Après trois mois de chaise roulante, six mois en béquilles et deux ans en réhabilitation, mon poids est passé de 135 livres à 357 livres. Ne pouvant plus m’entraîner, j’ai trouvé refuge dans les aliments. Je mangeais carrément mes émotions ! J’évitais absolument le miroir et les photos, je ne voulais pas voir l’image que j’avais alors.
Quel a été l’événement déclencheur de ton virage santé ?
Une visite chez mon médecin de famille qui m’a carrément dit que je souffrais d’obésité morbide. Cette phrase-choc m’a perturbée ! En arrivant à la maison, je me suis mise nue, et j’ai finalement eu le courage de me regarder dans le miroir et de voir la réalité. Si j’en ai voulu au médecin au début, aujourd’hui je reconnais qu’il a été mon sauveteur et je lui en suis très reconnaissante.
Comment a débuté ton travail sur tes habitudes de vie ?
J’étais éducatrice en garderie et je voulais faire un changement. J’ai vu un poste d’entraîneur dans un gym Curves. Je voulais tellement cet emploi ! Je me suis présentée à l’entrevue avec mes 357 livres et la dame mince et en forme qui a conduit l’entrevue semblait estomaquée. J’ai tellement montré ma motivation qu’elle a fini par m’engager. Dans cet emploi, j’ai accompagné plusieurs femmes dans leurs démarches de perte de poids et, en parallèle, j’ai aussi perdu 100 livres. Malheureusement, ce gym a fermé ses portes et je suis déménagée à Montréal pour étudier pour devenir infirmière auxiliaire.
Est-ce que ton poids a toujours continué à descendre ?
Malheureusement non, j’ai eu quatre enfants et j’ai repris 80 livres. Mon travail exigeant et le fait d’être maman monoparentale m’ont fait replonger dans de vieilles habitudes. Je suis allée chercher de l’aide en psychologie, car j’ai réalisé que j’étais une mangeuse compulsive. Je mangeais chaque fois que je souffrais de solitude ou que j’étais en colère, je devais travailler là-dessus.
Quels changements alimentaires as-tu faits alors ?
Des changements majeurs. Je me suis débarrassée de toute la malbouffe que j’avais à la maison et j’ai garni mon garde-manger et mon frigo d’aliments sains. Ça n’a pas été facile, mais j’ai persévéré. Je suis passée d’une fille qui ne mangeait jamais de légumes à une alimentation composée majoritairement de végétaux. J’ai délaissé le café pour boire beaucoup d’eau. Je n’ai maintenant aucun aliment interdit, si je veux manger une pizza j’en mange, mais si avant j’avalais une 14 pouces toute seule, maintenant je mange une pointe accompagnée d’une salade. Avant, je pouvais engouffrer un gros sac de chips, maintenant je les savoure et je les mange en pleine conscience, en petite quantité. Quand une pulsion pour manger se manifeste, je me pose la question suivante : ai-je vraiment faim ? La plupart du temps, la réponse est non et je prends plutôt un grand verre d’eau.