Canada: découverte de nouvelles tombes anonymes d’enfants Autochtones

L’universitaire canadienne Sarah Beaulieu a déclaré que 200 lieux possibles, supposés contenir les restes d’enfants inconnus, ont été découverts dans la zone proche du site d’un cimetière anonyme contenant les restes de 215 enfants dans la province de Colombie-Britannique.
C’est ce qui ressort d’une interview avec Beaulieu, professeur à l’Université de la Vallée de Fraser et spécialiste de la technologie des radars pénétrants, lors d’une conférence de presse, dans laquelle elle a indiqué que les travaux de recherche se poursuivent dans le terrain autour du lieu de la découverte du cimetière anonyme situé autour de l’ancien pensionnat appartenant à l’église de Kamloops.
Beaulieu a souligné qu’ils avaient trouvé des restes d’os et de dents dans 200 nouveaux sites, notant qu’ils pouvaient également être les tombes anonymes d’enfants.
Et d’ajouter que le fait de ne pas placer les corps dans des cercueils, augmente encore plus la difficulté de rechercher et de fournir des informations sur les corps.
Sarah Beaulieu a expliqué qu’ils ont mené l’enquête dans une zone d’environ 7 000 mètres carrés dans une première phase, et qu’il reste encore environ 647 000 mètres carrés à couvrir pour la suite des recherches.
Le 29 mai dernier, les restes de 215 enfants, dont certains n’avaient que 3 ans, ont été découverts enterrés sur le site de ce qui était autrefois le plus grand pensionnat autochtone du Canada, près de Kamloops, en Colombie-Britannique.
Il est à noter que ces écoles étaient sous la tutelle de l’Église catholique et que ces établissements d’enseignement sont restés ouverts jusqu’au début des années soixante-dix du siècle dernier.
À la date du 24 juin, les restes de 751 enfants ont été découverts dans un pensionnat appartenant à l’église Marieval en Saskatchewan, ainsi que les restes de 182 enfants découverts à l’école St Eugene en Colombie-Britannique au 30 juin.
Le 12 juillet, les restes de 160 enfants ont été retrouvés à l’école Cooper sur l’île Pinellacott, dans les îles South Bay, en Colombi-Britannique.
Les historiens canadiens disent qu’entre 1883 et 1996, environ 150 000 enfants autochtones ont été forcés de « s’assimiler » à la communauté blanche du Canada, en fréquentant des écoles souvent dirigées par des missionnaires chrétiens.
Ces enfants ont été confrontés à des violations majeures. En 2015, la Commission de vérité et réconciliation du Canada a décrit ce qu’ils ont vécu comme un « génocide culturel », car ils ont été empêchés de parler leur langue maternelle, en plus d’être violés, agressés sexuellement, et même privés de nourriture, selon à de nombreux témoignages.
